Masque chamanique Nemboro - Jaguar
Masque chamanique représentant un jaguar, réalisé main par les femmes des tribus Wounaan et Embera au coeur de la forêt tropicale de la région du Darién, en Amérique Centrale.
Ces tribus vivent en harmonie avec la nature et perpétuent leur rites et traditions. Animistes, elles communiquent par l'intermédiaire du chaman avec les esprits de la nature, les "haï", qui se trouvent aussi bien dans les arbres, les plantes et les animaux.
Ces masques sont dérivés des rites chamaniques, car pour les indiens "il n'y a pas de création inutile, il n'y a pas d'art pour l'art, il n'y a que des fonctions" (Le Clezio). Ces masques ont donc une fonction... Pour communiquer avec les esprits ou pour les tromper, le chamane à recours à des représentations, il utilise alors ces masques ou "nemboro" qui signifie "tête" en langue Embera. Le masque permet de prendre l'apparence, l'âme, l'énergie d'un esprit du monde invisible et d'entrer en communication avec ce monde.
Pièce unique.
Le parc du Darién est inscrit au patrimoine mondiale de l'Unesco, réserve de biosphère, c'est la plus grande réserve de tout le continent américain, un des lieux les plus préservés au monde.
Au sein de cette forêt très dense et dans cet environnement préservé, vivent deux petites communautés indigènes parmi les plus méconnues au monde, les plus authentiques aussi, les Wounaans et les Emberas.
Les masques sont tous fabriques au coeur de la forêt et les femmes travaillent ensemble dans chaque village, librement et à leur rythme.
Le matériel utilisé s'appelle "chunga". Il s'agit d'un type de palmier du Darién (Astrocaryumstandleyanum).
Les palmes sont récoltées, séchées, blanchies au soleil et doivent passer au moins une nuit à la lueur de la lune baignées par la rosée du matin. Elles sont ensuite nettoyées à l'eau bouillie citronnée, puis teint avec des teintures végétales.
La teinture est extraite de la pulpe de fruits ou de racines, mais aussi de copeaux de bois, feuilles, graines.
Les écheveaux sont plongés dans un bain de teinture chaud puis séchés.
Une fois teinte, la chunga est prête pour le travail de tissage. La structure est réalisée avec une autre plante plus grossière et rigide, la "nahuaa", qui disparaît totalement une fois la pièce terminée. Avec la nahuala, on crée la forme et la taille définitive de la tête, le squelette en quelque sorte.
Les couleurs des masques sont toujours obtenues naturellement, comme aux origines. Pour cette raison, les teintes peuvent varier d'une pièce à l'autre.
Ici par exemple, la racine de curcuma, appelée "azafran" par les indigènes, donne la couleur orangée. Le "cocobolo", bois tropical, permet d'obtenir les tons de brun. En enterrant la chunga plusieurs jours, on transforme la couleur brune en noir profond.
Sans compter le temps de préparation de la chunga (récolte, séchage et teinture), on peut évaluer à une à deux semaines le temps de réalisation d'un petit masque et jusqu'à un ou plusieurs mois celui des grosses pièces.
Dimensions : 37 x 31 x 20 cm
Composition : Chunga : feuilles de palmier du Darién (Astrocaryumstandleyanum) et nahuala.
Teinture végétale
Pièce unique. Prix sur devis : nous contacter.
Photo non contractuelle.